Si ce n’est déjà fait Pourquoi faut-il quitter EDF?
Si ce n’est déjà fait Pourquoi faut-il quitter EDF?
Annie et Pierre Péguin, octobre 2024.
Il faut Quitter EDF pour protester contre la relance du nucléaire.
Est-il possible de s’opposer au nucléaire, d’appeler même à son arrêt, et « en même temps » de le financer en restant client d’EDF? En effet régler une facture d’EDF revient à financer volontairement le nucléaire, puisque entre 65 et 70 % d’électricité fournie est d’origine atomique.
N’est-il pas temps de quitter EDF, si ce n’est déjà fait, pour ne plus contribuer au financement de la relance du nucléaire, ses dégâts sur la santé, la production de déchets radioactifs éternels, pour limiter le risque de catastrophe atomique, mais aussi pour s’opposer à l’armement atomique qui se nourrit de l’electronucléaire.
Il s’agit donc d’un boycott, de la même façon qu’en privilégiant une alimentation biologique, nous boycottons l’agriculture intensive, industrielle, chimique. Il y a d’ailleurs un étonnant parallèle entre la chimie dans notre assiettel et le nucléaire à notre compteur.
Quitter EDF, changer de fournisseur, c’est très simple : Un mail adressé au nouveau fournisseur choisi accompagné d’une copie de la dernière facture d’EDF.
Rien ne change pour le consommateur, ni l’installation électrique, ni le compteur d’électricité qui ne nécessite pas d’être un linky, ni l’alimentation électrique, ni le service de dépannage.
Aucune démarche n’est à faire auprès d’EDF, le nouveau fournisseur s’en occupe, et c’est lui qui facturera à l’avenir la consommation d’électricité.
Certes les KWH que nous consommons sont toujours distribués par Enedis qui reste un service public, mais nos paiements n’iront plus au nucléaire, ils soutiendront les producteurs qui fournissent au réseau la quantité d’électricité renouvelable que nous consommons.
Mais la question frequemment posée est : Sommes-nous sûrs que l’électricité fournie est bien d’origine renouvelable ?
En fait les Kwh consommés « n’ont pas d’odeur » comme les sous ou les euros, ils sont les mêmes quelle que soit leur source. En plus il ne faut pas croire qu’ils se déversent dans notre circuit comme de l’eau dont on ouvrirait un robinet.
Nous utilisons du courant alternatif 50 hertz, c’est à dire 50 fois par secondes les électrons oscillent dans les conducteurs dans un sens et dans l’autre sous l’effet de la puissance fournie par tous les producteurs quels qu’ils soient. Et quand nous branchons une lampe ou un appareil, les électrons de notre installation oscillent et consomment de cette puissance qui nous est comptabilisée en quantités de Kwh.
Les fournisseurs crédibles d’électricité renouvelable n’achètent que la puissance fournie par des centrales photovoltaïques, éoliennes, hydrauliques, Ils nous facturent notre consommation. Quand je règle la facture je ne paie donc que de l’électricité renouvelable et coût de la distribution par Enedis.
Reste à choisir le nouveau fournisseur. D’après une étude de Greenpeace (1), les deux plus sûrs fournisseurs sont Enercoop et Planet-Oui , viennent ensuite Urban-Solar, Ilek et Plüm Energy. On peut ne pas intéresser à tous les autres…
Parmi les deux ex-equos de ce palmarès, Enercoop (2) présente l’atout de relever de l’économie sociale et solidaire, (SCiC) i C’est le fournisseur qu’Annie et moi avons choisi et soutenons.
Étonnant parallèle entre l’agriculture chimique et le nucléaire
Depuis les années 70 on constate une véritable épidémie de cancers et de maladies lourdes qui paraît même s’aggraver pour tous les âges de la vie. C’est depuis cette période que notre environnement a été envahi essentiellement par deux contaminations – La contamination chimique concernant notre alimentation, les pollutions variées air, eau, objets, produits divers.
– Et la contamination radioactive due non seulement à la production d’électricité, mais surtout à la fabrication et aux essais de bombes atomiques. Et dans les 2 cas s’y ajoutent les accidents d’industries chimiques, et les catastrophes atomiques.
L’État et l’Europe poursuivent leur soutien financier à l’agriculture et aux élevages intensifs agro-industriels. Dans le même temps les paysans sont menacés alors que dans leurs petites fermes (3), ils sont le plus à même de produire une alimentation de qualité, respectueuse des animaux et de l’environnement, propres au maintien de la biodiversité.
Face aux orientations qui nous sont imposées, on peut choisir de consommer autant que possible des productions biologiques (4)
C’est une forme de boycott de l’agriculture intensive que nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer, et bien boycottons aussi EDF et l’électricité nucléaire.
En effet l’État dégage les milliards nécessaires à sauver de la faillite EDF et Areva/Orano, à financer la relance du nucléaire et à rénover la force de frappe, plutôt que de promouvoir la sobriété énergétique !(5)
(2) Enercoop est un fournisseur français de statut SCIC (cad société coopérative d’intérêt collectif).https://www.enercoop.fr/
(3) la Confédération Paysanne en particulier défend les petites fermes face à la FNSEAhttp://confederationpaysanne.fr/,
(4).Nature et Progrès, pionnier en la matière, a remarquablement œuvré à la prise de conscience des dégâts dus à l’utilisation des pesticides de synthèse, et à la promotion d’un modèle de production agricole biologique cohérent avec un modèle sociétal adapté à la transition écologique à mettre en œuvre face au dérèglement climatique. https://natureetprogres.org/,
(5) On trouvera de nombreuses informations sur le site d’Arrêt du Nucléaire Arrêt du Nucléairehttp://collectif-adn.fr/