NOUVEL APPEL DE TOUS MIGRANTS POUR REFUGES SOLIDAIRES À BRIANÇON ! Pétition et dons !

Refuges Solidaires a besoin de vos dons pour montrer qu’une autre politique est possible et poursuivre sa mission d’accueil d’urgence inconditionnel tant que l’Etat ne respecte pas ses obligations envers les personnes exilées !

sur change.org  : ici

ou sur le site de tous migrants : https://tous-migrants.assoconnect.com/collect/description/216957-h-dons-en-ligne-2022

Faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu

6 ans de mobilisation citoyenne face à la militarisation de la frontière

En contradiction avec les principes de liberté de circulation au sein de l’Union Européenne, le gouvernement ne cesse depuis 2015 de renforcer la militarisation de la frontière pour refouler les personnes exilées. Au mépris de la loi qui prévoit la possibilité de solliciter l’asile à la frontière, cette politique de rejet oblige ces personnes à prendre beaucoup de risques en passant par la montagne.

Créée en 2017, l’association Refuges Solidaires accueille de façon inconditionnelle les personnes exilées de passage à Briançon (Hautes-Alpes), du fait du refus des pouvoirs publics de les héberger et de respecter leurs droits. Depuis l’ouverture du refuge, plus de 20 000 personnes ont été accueillies pour un bref temps de pause avant de reprendre leur route.

En 2020, cette mobilisation citoyenne s’est heurtée à l’hostilité du nouveau maire, à laquelle nous avions répondu par cette pétition. Face à l’inadaptation et la vétusté des premiers locaux et à cette hostilité, un ancien sanatorium a été acheté en juin 2021 grâce à la solidarité locale et nationale pour y accueillir le refuge et les autres associations impliquées. Ouvert partiellement après deux mois de travaux intenses, ce nouveau lieu permis d’améliorer considérablement les conditions d’accueil tout en imposant de nouvelles exigences, notamment celles des établissements recevant du public (ERP).

Confrontée régulièrement au dépassement de la capacité d’accueil des locaux, l’association Refuges Solidaires a dû à nouveau rappeler l’Etat à ses responsabilités en octobre 2021. La réponse de la préfecture a été l’envoi d’un escadron supplémentaire de gendarmes mobiles à la frontière.

Récemment sollicité par Refuges Solidaires à son arrivée, le nouveau préfet répond : « la seule aide que nous pouvons vous offrir est de réduire le nombre d’arrivées en sécurisant la frontière ».

Sécuriser la frontière ? Mais qui menace qui à cette frontière où ne cesse de se développer, grâce aux étrangers, Montgenèvre, la doyenne des stations de ski françaises, au sein du « 5ème plus grand domaine skiable du monde » selon sa publicité ?

Le gouvernement criminalise les personnes exilées (contrôle au faciès à la frontière, poursuites dans la montagne, refoulement, maintien à la rue, démantèlement des campements, enfermement, expulsion…). On veut faire croire à la population que les « migrants » sont « indésirables » et qu’il faut les décourager de venir, par les obstacles administratifs, les violences policières et les lois toujours plus restrictives qui se succèdent.

Pourtant, l’État peut se donner les moyens d’assumer son devoir d’assistance envers les personnes exilées, avec célérité et une certaine efficacité, comme on l’a vu lors de l’accueil des réfugiés ukrainiens.

Cette politique discriminatoire, illégale et dangereuse, produit de nouvelles souffrances et traumatismes, sans jamais dissuader les personnes exilées de tenter de franchir la frontière. Huit personnes ont trouvé la mort dans nos montagnes. S’ajoutent trois personnes disparues, la dernière ce 7 novembre 2022. S’ajoutent aussi les morts et disparues entre  Vintimille et Menton, au pays basque, à Calais…

Une mobilisation bénévole conduite à se renforcer avec des professionnels

Face à ces réalités, Refuges Solidaires, Tous Migrants et l’ensemble des acteurs de la solidarité du Briançonnais, bénéficient du soutien important de la population locale ou d’autres régions, celui de nombreuses ONG, ainsi que celui d’un nombre croissant de communes, d’élus locaux et de parlementaires français et européens.

Mais la situation de crise de l’automne 2021 dans le Briançonnais a une nouvelle fois attiré l’attention sur la situation extrêmement difficile des personnes exilées et sur les limites de l’action solidaire. Le relais des médias et les initiatives prises localement ont suscité une vague de solidarité et de nombreux dons. Cet apport financier a permis à Refuges Solidaires de réintégrer ses nouveaux locaux début décembre 2021 avec une équipe de 7 salariés.

Depuis lors, plusieurs milliers de personnes ont été accueillies. La SCI propriétaire du lieu et l’association gestionnaire “Les Terrasses Solidaires” qui regroupe les associations utilisatrices, s’efforcent de permettre à Refuges Solidaires, principal utilisateur, de poursuivre sa mission d’accueil inconditionnel.

Avec cette nouvelle étape de mobilisation, la professionnalisation nécessaire d’une partie des activités et les exigences liées aux nouveaux locaux ont conduit Refuges Solidaires à changer d’échelle budgétaire, avec un coût de fonctionnement d’environ 1000 € par jour pour 60 à 80 personnes accueillies…

La gabegie mortifère de la politique migratoire

Alors que Refuges Solidaires ne reçoit aucun financement public, l’Etat dépense 35 millions d’euros par an pour financer 2 escadrons de gendarmes mobiles (“Briançon, un accueil exemplaire mais fragile”, Alternatives Economiques, n°425, juillet-août 2022), soit près de 100 000 euros par jour. Selon l’estimation effectuée par la Commission d’enquête parlementaire sur les migrations, chaque agent des forces de l’ordre sur le terrain coute plus de 700 € par jour.

Comme le montre un article de Didier Fassin à travers plusieurs exemples dont celui du Briançonnais, si la militarisation de la frontière a une efficacité, « elle est purement politique ». Car la politique relative à l’immigration apparait comme « probablement la plus coût-inefficace des politiques publiques menées par l’Etat français (…). ». Malgré un nombre toujours plus important de militaires, les personnes exilées finissent  toujours par passer au prix de souffrances accrues.

Avec vous, une autre politique est possible !

Face à cette gabegie mortifère, Refuges Solidaires a besoin de nombreux donateurs pour montrer qu’une autre politique est possible et poursuivre sa mission d’accueil d’urgence inconditionnel tant que l’Etat ne respecte pas ses obligations.

Faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu

et optez si vous pouvez pour le prélèvement mensuel !

Quel que soit le montant de votre don, vous défendez les droits humains et vous pouvez sensibiliser votre entourage.

Chacune et chacun d’entre vous peut contribuer au changement de politique indispensable pour que la France et les états européens soient enfin de véritables Etats de Droit.

Vous pouvez également signez et faire signer la pétition si ce n’est déjà fait  :

– Pour un véritable espace de dialogue et de concertation avec les associations, les citoyen(ne)s et personnes concernées ;
– Pour la mise en place d’un système public d’accueil d’urgence digne au sens de l’art 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles ;
– Pour l’accès aux dispositifs de santé publique tout au long des parcours ;
– Pour un accès facilité aux moyens de transports.

 

Et pour finir nous aimons rappeler l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 qui stipule que « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat… Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »

Publications similaires